Groupes de travail lycée professionnel : des débuts en demi-teinte

Publié le 22/11/2022

Les quatre groupes de travail mis en place lors de la réunion plénière du 21 octobre dernier, en présence de la ministre Carole Grandjean, ont commencé leurs rencontres. Ils doivent rendre leurs conclusions début janvier. Au bout d’un mois, les premières impressions des militant·e·s Fep-CFDT sont en demi-teinte.

Concernant le décrochage scolaire, par exemple, sujet du premier groupe de travail, beaucoup de choses existent déjà et de nombreuses innovations sont menées, bien souvent à l’initiative des équipes éducatives. Il s’agit de donner des moyens, de la considération et bien souvent un cadre réglementaire pour généraliser ce qui fonctionne. Le militant Fep, présent dans ce groupe, a pu faire plusieurs interventions afin de montrer que ces initiatives méritaient une extension aux lycées privés sous contrat, trop souvent éloignés des dispositifs par manque de concertations d’établissements sur ce sujet précis, comme sur beaucoup d’autres. Par exemple, les référent·e·s de lutte contre le décrochage scolaire y sont trop souvent absent·e·s par manque d’ambition sur le sujet et par manque de concertation sur l’attribution des IMP, gage de reconnaissance du travail à réaliser.

Dans ce groupe comme dans les trois autres, la présence de la Fep-CFDT apporte au débat. Une fois de plus, on s’aperçoit que l’administration connaît souvent mal le fonctionnement des établissements privés sous contrat. Le syndicat porte notamment ses revendications concernant la mixité des publics et l’autonomie à donner aux chef.fe.s d’établissements, deux lignes rouges de la Fep-CFDT sur les lycées professionnels. Aucune marge de manœuvre ne pourra être donnée sans véritable instance pédagogique dans toutes les structures à l’instar de celles qui existent dans le public. Aucune mixité des publics ne peut être acceptée sans rémunération des collègues effectuant des tâches supplémentaires et sans encadrement juridique des nouvelles missions affectées aux enseignant·e·s de droit public.

Dès les premières réunions de chaque groupe, malgré les échanges constructifs, des signes trop nombreux d’autosatisfaction des représentant·e·s du ministère inquiètent les délégations CFDT présentes. Sans autocritique forte et constructive, il est à craindre que la montagne accouche d’une souris dans ce projet de réforme du lycée professionnel.