Comité de suivi : les E3C réaménagés

Publié le 12/03/2020

Les propositions que devait porter le comité de suivi de la réforme du lycée général et technologique du 11 mars étaient vivement attendues par Jean-Michel Blanquer qui entendait les annoncer aussitôt après dans les médias.

Il faut dire qu’après les couacs dans l’organisation de la première série des E3C (dont certaines ne se sont pas encore tenues), une réaction du ministre était indispensable pour faire évoluer les conditions de passation de la seconde série. Celle-ci, initialement prévue du 20 avril à la mi-mai, pourra se poursuivre jusqu’en juin, avec une publication des notes, calée sur celle des épreuves de français, début juillet. Cette souplesse permettra aux enseignants d’avancer dans les programmes avant les nouvelles épreuves.

Nécessaire dialogue

Cependant, un dialogue entre équipes pédagogiques et chefs d’établissement doit s’instaurer pour définir la période la plus adéquate, mais également les temps de concertation à prévoir pour s’accorder sur le choix des sujets et les barèmes à appliquer. Une note de service à l’attention des recteurs devrait préciser ces préconisations. La Fep est intervenue pour que soit clairement énoncé qu’elle s’applique aussi aux établissements privés sous contrat afin que tous les chefs d’établissement mettent en œuvre ces directives.

La BNS ouverte au grand public

Autre aménagement annoncé : la BNS (Banque nationale de sujets) sera rapidement accessible à tous les enseignants puis, en avril, au grand public pour les disciplines qui pourront l’alimenter d’un nombre suffisant de sujets. Ce second point a suscité des réserves, voire un rejet de certains membres du comité. La Fep y est plutôt favorable.

Ces premières décisions concernant les E3C2 (seconde série) s’inscrivent dans le cadre réglementaire actuel. Pour aller plus loin dans la réflexion sur les modalités d’évaluation du nouveau bac (E3C, contrôle continu, épreuves terminales), qui posent déjà question, le comité a décidé la mise en place d’un groupe de travail sur l’évaluation qui rendra ses conclusions en juillet. Des changements plus importants interviendront donc à l’automne, nécessitant une réécriture des textes officiels. La Fep a obtenu l’assurance qu’elle sera conviée aux réunions de travail. Nous continuerons à plaider pour une suppression des E3C et la mise en place d’un contrôle continu intégral pour 40 % de la note finale. À noter également, concernant l’enseignement scientifique et l’histoire-géographie, qu’un allègement de la mise en œuvre des programmes est à l’étude. Il s’attacherait à agir sur la densité des programmes, maintes fois dénoncée par les enseignants, sans renoncer à l’exigence sur le contenu.