Cnea spécial rénovations du bac pro

Publié le 29/11/2021

Ce 24 novembre 2021, le Conseil national de l’enseignement agricole (Cnea) était presque entièrement dédié à l’examen et aux votes des textes relatifs à la rénovation du tronc commun du bac professionnel et de trois spécialités de bac pro.

Sommes-nous pour autant au bout du marathon ? Pas vraiment, car en décembre, aura lieu un groupe de travail consacré au toilettage du référentiel de la classe de seconde et puis, début 2022, devraient être étudiés et publiés les arrêtés du futur bac pro Sapat (Services aux personnes et aux territoires). En se projetant encore un peu plus loin, il y aura 12 autres spécialités à rénover d’ici 2024. Et quelques points encore sur lesquels la Fep n’en restera pas là...

Quelques avancées significatives

La DGER (Direction générale de l’enseignement et de la recherche) s’est engagée à étudier la mise en place d’une ou deux journées banalisées consacrées à ces rénovations. Une demande forte de la Fep-CFDT qui sait que, sur le terrain, certaines équipes, le nez dans le guidon, n’ont pas encore vraiment travaillé sur les projets de référentiels.

Quant à la demande, partagée par l’ensemble des organisations syndicales, de rendre obligatoire la formation SST (Sauveteur secouriste du travail), elle est sérieusement étudiée par le service Pofe (Politiques de formation et d’éducation). C’est une avancée, mais il a fallu marteler la proposition à de nombreuses reprises au cours des groupes de travail.

Concernant les modalités d’évaluation, la Fep-CFDT a soutenu, suite à une enquête de terrain réalisée l’an passé, le maintien des épreuves terminales à hauteur de 40 % dans la valeur du diplôme. Ce sera finalement 37,5 %. Néanmoins, comme nous l’avions demandé au cours de groupes de travail, le poids du bloc scientifique a bien été réévalué.

A moyens constants

Cette rénovation se fait à moyens constants et nous le déplorons. Même si la DGER est en phase avec la proposition de la Fep d’intégrer aux EIE (enseignements à l’initiative de l’établissement) le travail réalisé par les professeurs principaux au sein de la classe pour bien faire vivre un collectif, le sujet est laissé à l’autonomie des équipes. Mais, au moins, ce sera possible. Ce que nous appelions « vie de classe » intègre donc l’EIE avec une approche capacitaire et devra être comptabilisée coefficient 1, comme tout EIE.

Amendement de la Fep-CFDT

La Fep-CFDT a proposé un amendement en séance concernant le Sca (heures de suivi, concertation et autres). Elle a demandé que soit directement inscrit dans l’arrêté que les volumes horaires libérés durant les 13 semaines de stages peuvent être utilisés pour le suivi de stage, la concertation et d’autres activités. Autant cette proposition a été soutenue par certaines des autres organisations syndicales, autant elle a été rejetée par la DGER. Mais celle-ci souhaite ouvrir le débat sur la question du Sca. Dont acte, ouvrons le débat, mais rappelons que nous ne l’avons, de notre côté, jamais fermé.

Bilan contrasté

Un bilan contrasté qui nous a amenés à voter favorablement le projet d’arrêté relatif au tronc commun du bac pro, mais à nous abstenir sur les projets en lien avec les spécialités professionnelles.

Cette rénovation est un projet ambitieux auquel la Fep-CFDT souscrit sur le fond. Un changement de cap pédagogique devra s’opérer avec l’approche capacitaire, nécessitant concertation et travail en équipe, ainsi que des moyens et des conditions de travail identiques entre le public et le privé. Le marathon n’est donc pas terminé et la Fep reste mobilisée et la parité, une visée.