Aménagement des examens pour la voie professionnelle

Publié le 07/12/2020

Le comité de suivi de la transformation de la voie professionnelle du 2 décembre était principalement consacré aux mesures d’aménagements des examens et à l’apprentissage.

En amont de ce comité, la Fep avait mené une enquête auprès des enseignants de lycée professionnel pour connaître l’impact de la crise sur les périodes de formation en milieu professionnel (PFMP). Voir les résultats de l’enquête.

Aménagements des épreuves d’examen

La durée minimale des PFMP sur le cycle pour valider l’examen sera de 10 semaines en bac pro et de 5 en CAP. En EPS, si tous les CCF (contrôles en cours de formation) ne peuvent être faits, les notes du bulletin pourront être prises en compte. Lorsque des dates sont imposées par le référentiel pour les CCF, elles pourront glisser sur d’autres périodes de l’année scolaire.

Concernant les périodes de formation en milieu professionnel, l’inspection générale précise que l’objectif visé reste les 22 semaines sur le cycle de formation. Au cas où l’assouplissement à 10 semaines en bac pro ne serait pas possible pour certains élèves, une réflexion est actuellement menée pour envisager une forme de VAE (validation des acquis de l’expérience), avec un jury d’enseignants. Cette mesure concernerait les lycéens qui auraient pu valider certaines compétences du référentiel dans le cadre d’un emploi salarié.

Apprentissage

L’administration avoue ne pas posséder de chiffres fiables concernant le nombre d’apprentis pour cette rentrée 2020, mais précise que 10 % d’entre eux seraient en lycée professionnel.

Une cheffe d’établissement du public a témoigné pour présenter le fonctionnement de l’apprentissage dans son lycée. Parmi les freins rencontrés, elle citait la difficulté à trouver des contrats et le fait que les enseignants faisaient cela en plus de leur service, ce qui avait ses limites. Elle rappelait aussi la difficulté de trouver des formateurs dans certains domaines et que le système gagnerait à intégrer ces heures à la VS (ventilation de services) des enseignants. La Fep rappelle que les freins sont les mêmes pour le privé, à la différence que notre statut nous impose que tout ce qui relève de l’apprentissage fasse l’objet d’un contrat de droit privé. L’importance du volontariat des enseignants, compte tenu de la charge de travail, a également été pointée. Sur ce terrain, une grande flexibilité est nécessaire et l’on est dans une construction perpétuelle. Les enseignants qui travaillent avec des apprentis apprécient cela, mais reconnaissent à mots couverts que c’est plus facile lorsque ceux-ci sont « choisis » et ont un comportement plus agréable. Elle a aussi dit la difficulté pour les professeurs de suivre correctement les jeunes en classe mixées.

À noter que le ministère réfléchit à un Parcoursup de l’apprentissage pour une meilleure corrélation entre les vœux des familles et l’offre de recrutement d’apprentis des entreprises.