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500 Millions d'euros en 2021... Et après ?

Publié le 10/03/2020

Dans le cadre de la réforme des retraites, le ministre de l’Éducation nationale a promis une revalorisation salariale aux professeurs. Les réunions de concertation entre le Ministère et les organisations syndicales du privé ont permis de discuter les différents scenarii de revalorisation.

La Fep-CFDT s’est engagée dans les discussions avec trois objectifs. Cette revalorisation doit reconnaître le travail réel, permettre à tou.te.s les enseignant.e.s de gagner plus pendant leur carrière et s’accompagner de mesures pour améliorer les conditions de travail.

Pour 2021, le ministère de l’Éducation nationale prévoit une enveloppe de 500 millions d’euros. Ceux-ci financeraient quatre projets : une première étape de revalorisation portant sur les débuts et milieux de carrière, l’amélioration des déroulements de carrière, l’augmentation des budgets pour l’indemnisation des formations se déroulant pendant les vacances scolaires, et enfin l’augmentation des budgets pour les heures supplémentaires rémunérant les remplacements de courte durée.

Notre analyse

Revaloriser les débuts et milieux de carrière ? C’est un bon début, sachant que le métier doit redevenir attractif et que, dès 2022, la revalorisation salariale se poursuivra.

Améliorer les déroulements de carrière ? Oui, bien entendu ! Il faut augmenter les taux de promotion à la hors-classe et améliorer le dispositif d’accès à la classe exceptionnelle en y introduisant des fonctions non reconnues pour l’enseignement privé aujourd’hui.

Pour la Fep-CFDT, l’enveloppe des 500 millions doit être exclusivement consacrée à ces deux mesures.

Augmentation des budgets pour l’indemnisation des formations se déroulant hors temps de service ? Discutons-en, mais plus tard !

Augmentation des budgets pour les heures supplémentaires rémunérant les remplacements de courte durée ? Pour la Fep-CFDT, c’est non ! « Travailler encore plus pour gagner plus » ? C’est une vraie-fausse revalorisation !

Et après ?

Il y aura un après, c’est certain. Une loi de programmation devrait permettre de compléter la revalorisation avec d’autres enveloppes pour 2022 et cela jusque 2026 ? 2027 ? L’emploi du conditionnel ne marque pas l’incertitude sur ce qui doit être, plutôt les atermoiements, coutumiers désormais, du Gouvernement, pas toujours capable de faire appliquer par les différents ministères, avec un même esprit, des orientations logiquement partagées.