La CFDT auditionne les candidats à la présidentielle

Publié le 05/04/2022

À l’occasion de l’élection présidentielle, la CFDT a organisé jeudi 10 mars une audition des candidats. Six, ou leur représentant, se sont prêtés à l’exercice.

Le format de cette audition d’Anne Hidalgo, de Yannick Jadot, de Richard Ferrand, représentant Emmanuel Macron, d’Éric Coquerel, pour Jean-Luc Mélenchon, de Damien Abad, pour Valérie Pécresse, et de Fabien Roussel1 était un questionnement sur cinq thèmes : Le dialogue social, la protection sociale, la transition écologique, le pouvoir d’achat et la construction européenne.

Chaque intervenant avait cinq minutes par thème pour y répondre. Une minute leur était donnée pour conclure. Les questions éducatives ont été, dans l’ensemble, peu abordées.

Dialogue social

Concernant le sujet de la démocratie sociale, à l’exception du représentant de celui de la République en marche, la totalité des candidats ont déploré la trop grande verticalité de l’exercice en cours du pouvoir. Si le Parti communiste et la France insoumise veulent une suppression de la loi travail et de la loi El Khomri, le Parti socialiste et Europe écologie-Les Verts sont favorables à la réhabilitation du CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail).

Protection sociale

Pour la protection sociale, c’est l’âge de la retraite qui a opéré un clivage entre les intervenants. Si Emmanuel Macron et Valérie Pécresse sont pour repousser l’âge à 65 ans, Anne Hidalgo et Yannick Jadot maintiennent le départ à 62 ans, tandis que Fabien Roussel et Jean-Luc Mélenchon sont pour un retour à 60 ans. Le débat sur la retraite universelle semble enterré.

Transition écologique

S’agissant de la transition écologique, tous les orateurs confirment les objectifs de la neutralité carbone pour 2050. C’est l’utilisation de l’énergie nucléaire qui clive les propositions des candidats. Seuls Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon sont pour l’abandon à court terme de cette énergie.

Pouvoir d’achat

L’élévation du Smic et l’engagement de favoriser les négociations salariales dans les branches sont des idées partagées par tous les orateurs. Concernant les enseignants, si tous reconnaissent une nécessaire revalorisation des rémunérations, la République en marche et les Républicains indiquent clairement qu’elles seront conditionnées à l’accomplissement de missions supplémentaires. Pour les quatre autres orateurs, la hausse des salaires envisagée serait d’au moins 20 %.

Construction européenne

Pour le cinquième thème abordé, le Parti socialiste et Europe écologie-Les Verts inscrivent leur programme dans un espace européen social-démocrate qui doit s’éloigner de la pensée néolibérale. La République en marche se félicite de l’évolution des dirigeants européens sur la nécessité d’un endettement commun et d’une défense commune. Le parti Les Républicains insiste sur la nécessité d’une Europe souveraine dans les domaines de l’énergie, de la santé et de l’alimentation. Pour le Parti communiste et celui de La France insoumise, les biens fondamentaux tels que l’énergie et l’eau doivent échapper au principe de la libre concurrence.









1 Par ordre alphabétique des noms des candidats.