Pour des observatoires académiques sur les LGBTphobies

Publié le 03/12/2020

Le 14 octobre dernier, Élisabeth Moreno − ministre déléguée à l’égalité femmes-hommes, à la diversité et à l’égalité des chances − présentait le plan national d’actions pour l’égalité, contre la haine et les discriminations anti-LGBT+ 2020-2023 de la DILCRAH*.

Ce plan prévoit la création d’observatoires académiques des LGBTphobies, sur le modèle de ceux mis en place dans les académies de Paris en novembre 2019 et de Nancy-Metz en juin 2020. Le Collectif éducation contre les LGBTphobies en milieu scolaire et universitaire avait décidé, avant cette annonce, d’interpeller les recteurs et rectrices pour la mise en place de groupes de travail autour de référent.e.s égalité et LGBT. Ainsi, début novembre, nous avons envoyé des courriers à 28 académies qui ne sont pas encore entrées dans la réflexion. Au moment de la rédaction de cet article, 4 d’entre elles déjà souhaitent nous rencontrer pour envisager des pistes de travail. C’est une vraie occasion de visibilité pour le Collectif − dans lequel la Fep-CFDT est toujours très investie par l’intermédiaire de son chargé de mission discriminations − et de reconnaissance de son expertise.

Le 20 novembre, nous avions visioconférence avec Isabelle Mathieu, référente de l’académie de Reims sur ces problématiques. Au programme, la sensibilisation des élèves à travers la campagne nationale, actualisée et augmentée de supports locaux, et la formation des personnels aux questions LGBT+. Après avoir échangé sur les différentes possibilités de travail en commun, nous avons été invité.e.s à un nouveau rendez-vous, en janvier, avec les associations locales. D’ici fin décembre, d’autres sont prévus avec les services des rectorats de Montpellier, de Nantes et de la Réunion. En vue de l’installation des observatoires dans les académies, le Sgen et la Fep lancent un appel aux militant.e.s dans les régions pour prendre en charge ces problématiques d’égalité filles-garçons et de lutte contre les discriminations LGBTphobes et, pourquoi pas, siéger dans ces instances paritaires. 

*Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT.