L'égalité : un droit fondamental, pas une option

Publié le 08/03/2021

Tou.tes les salarié.es et agent.es, indépendamment de leur sexe, devraient avoir les mêmes chances dans la vie professionnelle, et y participer sur un pied d’égalité. En 2021 encore, de fortes inégalités perdurent dans le monde professionnel et dans la société en général.

On ne peut espérer améliorer la situation des femmes sans poser la question des discriminations, de l’égalité des chances, en même temps que celle du système dans lequel ces chances s’exercent.

L’école a un rôle à jouer pour lutter contre des comportements sexistes et assurer une éducation au respect afin d'éviter que ne s’ancrent, à l’âge adulte, des comportements de domination générateurs de violences envers les femmes. Combattre les inégalités entre les sexes passe, aussi, par une sensibilisation des encadrant.es, une limite à l’usage de la pré­carité et du temps partiel, la réorganisation des rythmes de travail, une répartition plus équili­brée des tâches familiales.

Pour cela, l’égalité entre les femmes et les hommes ne doit pas être un aligne­ment de la situation des femmes sur le modèle masculin, mais une transformation de ce modèle dominant. Les hommes doivent percevoir aussi ce qu’ils gagneraient à cette transformation.

 Des mentalités qui peinent à évoluer

« Les réformes visant à éliminer les obstacles à l'inclusion économique des femmes ont été lentes et inégales dans de nombreuses régions du monde. » C’est ainsi que la Banque mondiale a résumé, en la dévoilant, la 7e édition de son rapport intitulé Les Femmes, l’Entreprise et Le Droit, celle de 2021. L'étude fait apparaître que depuis la précédente publication, en 2019, il y a eu peu de changement dans l'ensemble, puisque les femmes n'ont toujours, en moyenne, que les trois quarts des droits accordés aux hommes. « Malgré les progrès accomplis dans de nombreux pays, il y a eu des inversions troublantes dans quelques-uns, notamment la restriction des déplacements des femmes sans l'autorisation d'un tuteur ».

Rappelant que la pandémie de Covid-19 « a exacerbé les inégalités existantes qui désavantagent les filles et les femmes » (obstacles pour aller à l'école et conserver un emploi, par exemple), le rapport souligne que « les femmes sont également confrontées à une augmentation de la violence domestique ».

Dans 100 pays sur 190, il n'y a pas de lois imposant un salaire équivalent pour les femmes et les hommes au même niveau de compétences.

Des inégalités salariales persistantes

En France, les femmes gagnent 18,5 % de moins que les hommes, tous postes confondus (Observatoire des inégalités, 2019). À poste égal, l’écart est de 9 %, c’est l’écart « inexpliqué » à poste, compétences et temps de travail égaux (Source : Ministère du Travail).

Des femmes peu présentes dans les postes à responsabilité

Cela se constate aussi dans l’enseignement, profession pourtant majoritairement féminine. Ainsi, selon les chiffres de l’Enseignement catholique, si les femmes représentent 91 % des enseignant.es dans le premier degré, seulement 79 % des chef.fes d’établissement sont des femmes. Situation bien pire dans le second degré où, avec 66 % de femmes chez les enseignant.es, il n’y a que 35 % de cheffes d’établissement.