Le beau pays du Cneap

Publié le 21/02/2020

Le Cneap (Conseil national de l'enseignement agricole privé) « veut diversifier l’activité des lycées pour répondre aux besoins des territoires ». Ainsi présenté, l’objectif fait sens mais les moyens envisagés sont plus que discutables car ce sont les personnels qui en font et en feront les frais.

Et la facture pourrait être salée pour les personnels : il suffit ici de rappeler que le Cneap vient de prendre de gros risques sur l’avenir en dénonçant un certain nombre de textes conventionnels, sans doute jugés gênants pour la mise en œuvre de leur projet.

La Fep veut, elle aussi, une évolution de l’enseignement agricole privé. Celle-ci s’impose. Mais cette évolution ne peut se faire ni contre les personnels, ni en s’offrant à des capitaux et des entreprises privés. Ce sont les formations initiales offertes qui doivent évoluer. Un groupe de travail ministériel s’est d’ailleurs constitué à ce sujet et la Fep y participe. Les établissements doivent également évoluer mais en associant les personnels, les partenaires, la profession et en respectant une cohérence des cartes de formation. Les enseignants, quant à eux, doivent conserver leur statut inscrit dans la loi Rocard.

L’Etat par la voie du ministère de l’Agriculture doit prendre position urgemment sur les évolutions telles qu’envisagées par le Cneap.

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