Les adhérent.es de la Fep nous parlent des violences sexistes et sexuelles au travail (VSST)

Publié le 26/01/2021

Entre septembre et novembre, nous avons invité les adhérents et adhérentes à répondre à une enquête flash sur les violences sexistes et sexuelles au travail. Sans relance, sans renfort de communication, ce questionnaire a recueilli plus de réponses que toutes les autres enquêtes fédérales auprès de nos adhérent.e.s.

S’inscrivant dans une dynamique confédérale, en accord avec ses orientations syndicales, la Fep-CFDT s’intéresse à l’égalité femmes-hommes, à la lutte contre toutes les violences et toutes les formes de discriminations.

Le nombre élevé de réponses nous indique à lui seul que les VSST sont un vrai sujet dans les établissements scolaires et les entreprises de la formation.

Les répondant.e.s sont à l’image de la répartition des personnels et des adhérent.e.s de notre paysage professionnel et syndical. Ainsi, 71 % des personnes qui ont pris le temps de remplir le questionnaire sont des femmes. Et les réponses nous permettent d’affirmer que les violences sexistes et sexuelles sont bien présentes dans les structures de notre champ professionnel. 15 % des répondant.e.s se voient reprocher leur volonté de concilier au mieux vie personnelle et vie professionnelle, 25 % déclarent que leur genre ou leur orientation sexuelle peut freiner leur déroulement de carrière.

Les propos et actes sexistes ne sont pas rares, quand ce ne sont pas des violences.

Plus de la moitié des répondant.e.s disent avoir déjà entendu des blagues ou des propos sexistes, et 61 % ont été victimes ou témoins d'attitudes à connotation sexuelle qui mettent mal à l'aise.

Alors que 43 % disent avoir déjà été victimes d’attitudes et d’actes sexistes, parmi lesquels on trouve baisers forcés et attouchements non consentis, les réponses nous apprennent que 70 % de ces agissements venaient de collègues et 38 % de la hiérarchie. Face à ce constat qui ne laisse aucun doute sur le besoin d’agir et de réagir, force est de constater que ni les représentant.e.s du personnel ni les militant.e.s de la Fep ne sont identifié.e.s comme personnes qualifiées, compétentes et comme alliées. Les chef.fe.s d’établissements et responsables de ressources humaines sont peu ou pas formées à ces sujets.

Nous sommes convaincu.e.s que les élu.e.s au CSE et les délégué.e.s syndicales et syndicaux ont un rôle de premier plan à jouer dans la lutte contre ces violences, notamment avec le concours des référent.e.s harcèlement sexuel. La Fep est entrée dans un cycle de sensibilisation, d’information et de formation de ses militant.e.s et de ses adhérent.e.s. Si vous vous intéressez à ces problématiques, si vous souhaitez agir contre les VSST dans votre établissement, dans votre syndicat, n’hésitez pas à prendre contact avec la Fep-CFDT.