La résolution du congrès de Lyon est approuvée à 84,9 % !

Publié le 09/07/2021

Vendredi 9 juillet. A l’issue du congrès, les 42 syndicats et l’Union fédérale des retraités de la Fep-CFDT se sont prononcés en faveur du texte de la résolution qui a fait l’objet de débats les jours précédents.

Vendredi, midi. Le congrès touche à sa fin, le dernier débat s’est achevé, le résultat du vote final a été affiché. Votée à près de 85%, la résolution trace la feuille de route du Bureau fédéral nouvellement élu pour les 4 années à venir. Elle tend à la fois à perpétuer les fondamentaux de la Fep, socle de son action, et à rendre celle-ci toujours plus efficace, en prenant en compte la réalité de ce qui se vit dans les établissements et l’évolution de la société dans laquelle elle s’inscrit.

Ainsi, la résolution affirme-t-elle la volonté d’un syndicalisme porté par ses valeurs, résolument réformiste, qui vit l’émancipation ; un syndicalisme de proximité, connecté, au service des travailleurs ; un syndicalisme acteur du système éducatif ; un syndicalisme socialement et écologiquement responsable ; enfin, un syndicalisme innovant.

Les débats

Certes, ces temps d’échange, préparés et ritualisés autour d’amendements, n’ont pas donné lieu à une foire d’empoigne, mais la fougue n’a pas été absente, tant les intervenants et intervenantes à la tribune (représentants et représentantes des syndicats, secrétaires nationaux et nationales) ont mis de cœur, qui à défendre l’amendement de son syndicat, qui à contrer celui d’un autre ou tel article.

Moments forts, passionnés et passionnants, ces débats qui portaient sur les statuts d’enseignant et de formateur dans la voie professionnelle et l’éventuel « rapprochement entre ces deux fonctions » ; la mixité des publics : reconnaissance du travail supplémentaire pour les enseignants ou encadrement juridique plus large ; sur ce qui peut « nourrir le rapport de force que la Fep-CFDT doit être capable d’établir au service de la négociation » ; sur l’écriture inclusive dans les publications de la fédération ; l’école à la maison et son encadrement ; le concept de « lutte des classes », présenté comme « une réalité qui demeure, même s’il prend des formes différentes de celui du début du 19e siècle » − eh oui, on a même parlé de Marx au congrès de la Fep-CFDT ! ; sur le circuit de l’information délivrée aux adhérents : ce qui doit émaner des seuls syndicats et ce qui peut provenir de la fédération ; sur ce que suppose « l’accueil de tous les élèves » ; sur la mise en place d’ « une action syndicale et de[s] débats non genrés et non stéréotypés » ; l’enseignement en distanciel et les risques qu’il peut générer... Autant de débats qui montrent une Fep-CFDT en prise avec les sujets d’actualité.

Le vote des amendements 

« 10 pour, 4 contre, 0 abstention, 21 pour, 9…, … ». Durant ce congrès, on ne s’attendait pas à entendre la litanie du nombre des « pour », des « contre » et des « abstention ». Mais voilà, la tuile, le couac, le bug, bref, la technique qui lâche ! Retour donc à la procédure à l’ancienne, les syndicats annonçant à voix haute leur vote… Du temps perdu ? Non, du temps en plus, qui permet à l’assistance de reprendre conscience du poids de chaque mandat, c’est-à-dire de chaque voix.

Des résultats parfois attendus, parfois surprenants, au vu des amendements déposés, parfois bousculants, qui témoignent de la démocratie, bien vivante au sein de notre organisation.

Clôture

Le 39e congrès s’achève après quatre jours intenses, la crise sanitaire n’aura pas eu raison de lui. Merci au syndicat du Rhône pour son organisation sans faille et l’accueil chaleureux qu’il a réservé aux quelque 260 congressistes, heureux de se retrouver enfin en chair et en os… « en présentiel ».