Une reconnaissance à venir pour les écoles techniques de production

Publié le 19/10/2020 (mis à jour le 23/10/2020)

Le CSE (Conseil supérieur de l’éducation) du 6 octobre dernier était consulté sur un projet de texte pour la reconnaissance des écoles de production. Ces établissements hors contrat, spécialisés dans les formations liées à la production, mettent en œuvre une pédagogie adaptée qui s’appuie sur une mise en condition réelle de production.

900 élèves en France

les écoles techniques de production préparent, en formation initiale et sous statut scolaire, des élèves à un diplôme ou à un titre à finalité professionnelle, tels les CAP Serrurier métallier, Production Service Restauration ou Jardinier paysagiste. Ces écoles placent les jeunes dans des situations de production similaires à celles du milieu professionnel par la réalisation de commandes pour des clients, industriels ou particuliers. La vente des productions des élèves constitue une modalité de financement pour ces établissements qui sont représentés par la FNEP. Cette Fédération nationale des écoles de production en rassemble une trentaine, accueillant environ 900 élèves, qui étaient le plus souvent décrocheurs.

Des ressources et des obligations

La loi de 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel vise à sécuriser le modèle pédagogique porté par ces écoles, en précisant notamment leur mode de financement : ce sont des établissements habilités à percevoir la taxe d’apprentissage et ils peuvent nouer des conventions, notamment à caractère financier, avec l’État, les collectivités territoriales et les entreprises. Mais ils doivent au préalable être reconnus par l’État, selon la procédure spécifique prévue pour les écoles techniques privées : l’instruction des dossiers de demande est suivie d’une inspection.

Autre obligation liée à leur reconnaissance : la nomination de leur directeur et de leurs enseignants est soumise à agrément. Par ailleurs, ces écoles sont en mesure de délivrer des certificats d’études et des diplômes, et de recevoir une aide de l’État sous forme de bourses ou de subventions.

Lors du CSE, le ministère a insisté sur la nécessité pour elles d’accorder une place plus importante à l’enseignement général.