EPI : Des négociations qui manquent de souffle

Publié le 11/06/2021

Les négociations salariales et pour l’égalité professionnelle dans la branche de l’Enseignement privé indépendant (EPI), ouvertes en février dernier, sont quelque peu poussives. Point d’étape.

La Fep-CFDT a formulé des revendications concernant les rémunérations, l’égalité professionnelle et la qualité de vie au travail (QVT) qui, c’est le moins que l’on puisse dire, n’ont guère trouvé d’écho chez les employeurs.

 

Les demandes de la Fep

Concernant les rémunérations, c’est une augmentation de 1 % pour les minima qui a été réclamée, ainsi que le maintien du salaire en cas d’activité partielle.

Pour ce qui est de l’égalité professionnelle, il a été demandé des mesures afin de réduire, voire supprimer, les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes, constatés dans le bilan social 2019. Il s’agit aussi de casser le plafond de verre qui prive les premières de l’accès aux postes d’encadrement. Pour ce chapitre encore, une demande de formation commune (à destination des DRH, personnels d’encadrement, de direction et des élus CSE, DS) a été formulée pour faire évoluer les mentalités. Enfin, ont été requis des outils pour les acteurs de la négociation d’entreprise.

Quant à la QVT, la demande qui avait été faite d’engager une négociation sur le télétravail, suite à l’Accord national interprofessionnel (ANI), a été renouvelée.

Les refus des employeurs

La FNEP (organisation patronale) a rejeté toutes les revendications des organisations syndicales, à l’exception de deux, dont une de la Fep concernant l'égalité professionnelle : les employeurs ont en effet convenu d’engager un travail pour en faire une priorité de branche en termes de formation continue.

Pour ce qui est des minima, s’ils ont refusé l’augmentation voulue par la Fep-CFDT, ils ont toutefois accepté de revoir leur position initiale (+0,1 %), concédant +0,5%, au vu du contexte économique lié à la crise sanitaire. Mais ils n’iront pas au-delà ; sans doute parce que l’an dernier 1,8 % avait été accordé par l’avenant n° 49…

Et aussi…

La catégorie temporaire de cadres C0 niveau 2, pour les assimilés cadres, devrait bénéficier de l’augmentation de 0,5 % de la branche + 0,6 % (pour rattraper d’ici 4 ans la catégorie C1 B) avec un minima qui devrait être porté à 30 946, 67 €.

Congés pour événements familiaux

Ces négociations ont par ailleurs été l’occasion de mettre la convention collective en conformité avec le Code du travail concernant les congés liés au deuil et au décès d’un enfant. S’agissant du second, la Fep a proposé une durée de 7 jours, que l’enfant ait moins de 25 ans, ou plus, allant au-delà de ce que prévoit la loi pour cette deuxième situation.

Concernant le congé pour enfant malade, elle a proposé de stipuler que « Les (deux) jours d'absence au-delà de 3 jours peuvent donner lieu à une rémunération partielle ou totale de la part de l’employeur », et ce, pour remédier à une difficulté créée par la précédente rédaction.