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Une augmentation salariale de 1 %

Publié le 02/12/2021

Les salariés des établissements de l’Enseignement privé non lucratif (EPNL) bénéficieront à partir du 1er janvier 2022 d’une augmentation de 1 %. C’est dérisoire au regard des attentes.

À compter du 1er janvier, les salariés de la branche de l’enseignement privé non lucratif (qui regroupe les salariés des Ogec, de l’AEUIC) verront une petite hausse de 10 à 15 € sur leur bulletin de salaire.

Si certains se réjouissent en disant que c’est toujours bon à prendre, la Fep-CFDT ne peut se satisfaire de cette situation. C’est, en effet, une augmentation très insuffisante. Très insuffisante au regard de l’inflation qui chiffre à 2,6 % sur un an en novembre. Très insuffisante au vue de la flambée des prix de première nécessité et des postes de dépenses incompressibles pour les salariés. Très insuffisante, car elle exclut, encore une fois, les salariés des universités majoritairement en CDD d’usage.

Les prochaines négociations qui débuteront en mars 2022, devront prendre en considération tous ces paramètres. La perte de pouvoir d’achat des salariés au fil des années doit être rattrapée. La Fep-CFDT estime qu’il est grandement temps que les efforts consentis et l’investissement de chacun soient à la hauteur des attentes.

Retour sur un an de négociations

Dans la branche EPNL, lorsque s’ouvrent, en février 2021, les négociations sur les rémunérations, le constat est décevant pour les salariés des Ogec (section 9 - SEP) : plus de 40 % d’entre eux sont en strate I et, parmi ceux-ci, 57 % occupent encore un poste avec seulement 4 degrés de critères classant. Ces salariés se retrouvent de fait au Smic et les quelques points, attribués chaque année au titre de leur ancienneté, n’ont aucun effet sur l’évolution de leur rémunération. Nous demandions pourtant, déjà, une réelle augmentation salariale.

Pour les salariés des universités catholiques (AEUIC), 72 % ont un contrat ou des conditions d’emploi précaires. Parmi eux, 97 % sont en CDD d’usage et sont pour la plupart exclus de l’évolution régulière des minimas conventionnels (aucune reconnaissance de l’ancienneté).

En mars 2021, la Fep-CFDT fait néanmoins le choix de signer un accord NAO - peu ambitieux –mais tenant compte du contexte pandémique et du maintien des salaires lors de la fermeture imposée des établissements. Sur le terrain, cet accord n’est pas toujours bien perçu et des mécontentements se font déjà entendre. Les efforts des salariés pour accueillir les élèves dans de bonnes conditions, malgré la situation sanitaire, auraient dû être mieux reconnus.

La Fep-CFDT alertait déjà les employeurs sur la faible augmentation consentie alors que les conditions de travail étaient très dégradées et que le coût de la vie augmentait rapidement.

En septembre 2021, le gouvernement annonce une augmentation du Smic de 2,2 % en raison d’une inflation en hausse. Pour la Fep-CFDT, il est alors urgent de revoir la situation des salariés ayant des indices à nouveau inférieurs à la valeur du Smic, et cela, sans attendre les prochaines Négociations annuelles obligatoires.

Alors que les 1ers indices de rémunération sont déjà sur le point d’être dépassés par la hausse du Smic un mois après la mise en œuvre de l’accord NAO de mars 2021, qu’une inflation importante persiste, notre revendication d’augmentation de la valeur du point d’au moins 1,5 % était tout à fait raisonnable et légitime ! La proposition du collège employeur d’une augmentation de 1 %, qui consiste toujours et uniquement à rapiécer sans jamais regonfler correctement un pneu poreux de grilles de salaires toujours à la traîne, ne sera pas suffisante !