Voie pro : Amorce de dialogue

Publié le 13/10/2022

Le 11 octobre, la Fep-CFDT a été reçue par Bruno Clément-Ziza, directeur de cabinet de Carole Grandjean, ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels, et Ellen Thompson, directrice adjointe de cabinet.

Les annonces tonitruantes du président de la République sur une énième réforme de la voie professionnelle ont été « adoucies » par le directeur de cabinet de la ministre. Non que l’augmentation de la durée des PFMP1, la journée découverte des métiers au niveau 5e, la gratification des stagiaires ou le développement de l’apprentissage − qui tend à se faire au détriment de la formation initiale en lycée professionnel − soient mis aux oubliettes, mais il a été clairement affirmé qu’une évolution était possible par le biais de la discussion.

Les arguments de l’insertion dans l’emploi et d’un LP de qualité ne pouvaient qu’être partagés par les organisations syndicales présentes.

Groupes de travail

Peut-on voir le signe d’un vrai dialogue avec la mise en place de quatre groupes de travail ? Chacun d’entre eux présidé par un·e recteur·rice et un·e acteur·rice du monde économique et constitué de représentant·es des organisations syndicales du public et du privé, des parents, des élèves, des régions et des entreprises.

Ces groupes sont chargés de faire des propositions pour diminuer le nombre de décrocheurs, préparer la poursuite d'études dans le supérieur, améliorer le taux d'accès à l'emploi, et dernier sujet, « brûlant » pour la Fep-CFDT : l'autonomie des établissements. Cette dernière, en l’absence d’instances de concertation obligatoires, laisse souvent le champ libre à la seule décision du chef d’établissement.

Cette concertation pourrait se prolonger au-delà de décembre si besoin. La leçon de la précédente réforme, menée tambour battant, mal ficelée et concertée a minima aurait-elle été tirée ?

L’avis de la Fep-CFDT

La Fep participera à ces groupes de travail. En aucun cas, elle ne cautionnera des décisions qui seraient défavorables aux enseignant·es ou dégraderaient leurs conditions de travail. Si elle apprécie la volonté de dialogue, elle a encore d’importantes inquiétudes, notamment concernant les PFMP et l’autonomie (voir supra). Un groupe de travail du Bureau fédéral a par ailleurs été mis en place pour nourrir sa réflexion sur l’avenir de la voie professionnelle.

 

1 Périodes de formation en milieu professionnel.