Métier d’enseignant : un peu de nouveauté sur les missions et les obligations de service

Publié le 08/04/2014

Clarification sur les missions en second degré. Si tel que le revendiquait la Fep-CFDT, les missions, autres que le face-à-face pédagogique, sont reconnues dans les textes, il faut en regretter l’absence d’une valorisation en termes de temps ou de salaire.

Obligations de service
Le risque de l’annualisation est écarté, le maxima de service hebdomadaire reste inchangé mais chaque heure compte quel que soit le nombre d’élèves. Notons que cette clarification ouvre la voie à une évolution du face-à-face élève plus axé sur l’accompagnement des élèves ou sur d’autres innovations pédagogiques.
Outre, l’absence de diminution du temps de face-à-face pédagogique et la non-valorisation des missions liées au service d’enseignement, pour les enseignants du privé, il sera difficile de transposer les missions complémentaires qui font référence à des instances telles que le conseil pédagogique, ou le conseil d’administration… qui n’existent pas ou si peu dans les établissements sous contrat.

Clarification sur les statuts
Le système de pondération qui se substitue au système actuel de décharge (hormis l’heure de labo en collège) consiste à augmenter chaque heure d’enseignement, y compris pour les demi-groupes, à 1,1 h pour le cycle terminal du lycée général et technologique ainsi que pour l’éducation prioritaire  et à 1,25h pour les classes de BTS.
Les enseignants en langues et en philosophie notamment qui avaient du mal à obtenir l’heure de chaire verront leur situation un peu améliorée. Mais certains seront perdants, notamment ceux qui bénéficiaient de l’heure de chaire en faisant moins de 10 h en cycle terminal et en BTS.

Des indemnités possibles
Une indemnité d’un montant encore inconnu, sera attribuée à partir de 6h effectuées dans des classes de plus de 35 élèves. D’autres indemnités sont à l’étude pour des missions complémentaires effectuées dans les établissements et la gestion des installations sportives notamment, leur montant est également inconnu.
Enfin, un allègement de service d’une heure sera attribué aux enseignants qui exercent sur deux établissements de deux communes différentes. Rappelons que l’obligation d’accepter une HSA est maintenue.
Des avancées certaines, une simplification intéressante à terme avec le système de pondération mais cela sera-t-il suffisant pour que le système scolaire s’améliore significativement dans sa lutte contre les inégalités sociales et la réduction des décrocheurs ? Espérons que son successeur poursuivra les efforts nécessaires pour que le métier change, vraiment.