Égalité femmes-hommes : encore trop peu de plans académiques

Publié le 10/12/2021

Les rectorats sont inégalement enclins à mettre en œuvre le plan d’action ministériel en faveur de l’égalité femmes-hommes. Des lenteurs qui ne sont pas acceptables.

Le plan d’action 2021-2023 pour l’égalité entre les femmes et les hommes du ministère de l’Éducation nationale est paru au mois de mars. Inscrit dans le cadre de la labellisation Afnor du ministère, il devait, avant juin dernier, se décliner en plans académiques, afin d’agir pour les personnels sur les différents biais de discrimination entre les femmes et les hommes. Mouvement, temps partiels, demande de congés, promotions, qualité de vie au travail ; autant de sujets sur lesquels des groupes de travail doivent pouvoir proposer des pistes pour agir sur de fortes différences en fonction du genre des personnes.

Retards et dysfonctionnements

Alors que l’année scolaire est bien entamée, force est de constater que peu d’académies se sont mises en marche et que peu de plans sont remontés. Pourtant, des pénalités financières devaient être infligées aux retardataires. Pour construire et suivre ces plans d’action académiques, les représentantes et représentants des personnels de l’enseignement public comme du privé sous contrat, doivent être sollicité·e·s. Alors que rien n’est enclenché dans certaines académies, d’autres n’ont convoqué que celles et ceux du public, parfois pour leur faire la présentation d’un plan et non pour le coconstruire. Quelques-unes ont toutefois associé les élu·e·s du privé sous contrat à l’élaboration des plans. Ce qui est possible dans certaines académies devrait l’être partout. Par ailleurs, alors que des enquêtes devaient être diligentées en direction de tous les personnels relevant du ministère de l’Éducation nationale, aucun collègue ne nous a fait état d’un quelconque questionnaire.

En attendant, les militant·e·s peuvent agir

Avec ces coups de canif dans le plan ministériel à peine mis en œuvre, c’est toute la dynamique de dialogue social qui est interrogée. Nous avons invité nos syndicats à se saisir des préconisations de ce plan ministériel pour revendiquer encore et toujours d’être écouté·e·s et d’être entendu·e·s par nos hiérarchies. Au-delà des déclarations d’intention et des multiples communications, il est temps que le ministère, les recteurs et les rectrices passent aux actes et respectent leurs engagements, ainsi que les partenaires sociaux.