1er degré : Profil des lauréat·es aux concours

Publié le 08/12/2021

Qui réussit principalement les concours du 1er degré de l’enseignement privé ? Des femmes, qui ont passé l’externe, plus âgées et expérimentées que dans le public, selon une étude de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp).

La Depp a publié en novembre une étude intéressante¹ sur le profil des candidat·es admis·es aux concours de recrutement des professeur·es.

 

Pour le 1er degré, le mode de recrutement par concours externe est prédominant (94 %) corrélé à une diminution des postes aux concours internes de recrutement. Le nombre de recalé·es est élevé (7 candidat·es sur 10), ces recalé·es se représentant d’ailleurs l’année suivante. Ainsi pouvons-nous constater que 35 % des admis·es aux concours de professeur·e des écoles sont des candidat·es qui avaient échoué à un concours externe de l’année précédente, ce qui démontre tout de même une vraie motivation à entrer dans le métier pour certain·es. À noter aussi, selon la Deep, que pour l’enseignement privé, la part des lauréat·es issu·es d’un Inspé (Institut national supérieur du professorat et de l’éducation) reste inférieure à celle de l’enseignement public.

 

Une meilleure expérience pour les candidat·es du privé ressort de l’étude de la Deep, puisque la proportion de lauréat·es ayant une expérience d’enseignement est cinq fois plus élevée que chez les candidat·es du public. Au cours des huit dernières sessions, la part des étudiant·es admis·es aux concours de recrutement des enseignant·es recule davantage dans le privé que dans le public et le poids des candidat·es sans emploi se renforce dans le primaire et plus encore pour le privé.

 

Enfin, on constate que les femmes sont plus nombreuses à se présenter aux concours dans le privé et que les lauréat·es y sont plus âgé·es que dans le public (de 8 ans en moyenne).

 

Une étude qui prouve la difficulté à entrer dans le métier en tant que titulaire. Et la nouvelle réduction du nombre de postes aux concours, qui s’élève à -5,5 % pour 2022, ne va pas arranger les choses (Voir affiche sur les postes aux concours). La Fep-CFDT continuera d’agir pour faire infléchir cette tendance et, d’un point de vue plus général, pour redonner ses lettres de noblesse à la profession d’enseignant·e.









¹ Depp n° 21-40 Novembre 2021.