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Enseignement privé à distance et indépendant (Chaned-Epi) : Négociations salariales

Publié le 03/04/2018

Lors des négociations salariales 2018, la CFDT a obtenu des mesures en faveur de l’égalité professionnelle et une augmentation des minima. 

 La Fep-CFDT a signé trois accords salariaux le 7 mars. Dans un contexte d’augmentation des prix à la consommation (inflation de + 1,2 % sur l’année 2017), les organisations syndicales demandaient une revalorisation au moins égale à + 1,2 %.

Pour l’Epi, la Fnep rejetait une augmentation homogène en revendiquant la revalorisation des plus bas salaires de 1,2 %, et seulement de 1 %, les deux premières catégories de cadres et toutes les catégories d’enseignants-chercheurs.

La Fep-CFDT a pesé pour faire valoir que le précédent accord salarial, signé le 5 avril 2017, n’était toujours pas entré en application (pour la très grande majorité des entreprises du champ) étant donné qu’il n’a pas encore été étendu. Cet élément était à prendre en compte.

Nous avons été entendus étant donné que la Fnep a ensuite fait une contreproposition avec une augmentation de 1,20 % pour tous les minima, sauf les cadres C3 (qui restent à 0 %) et les enseignants relevant du niveau 10 (+ 1 %).

Par ailleurs, la Fep-CFDT avait demandé que des mesures en faveur de l’égalité professionnelles soient prises afin d’améliorer la situation des femmes. Dès le début des négociations, le collège employeur a été réceptif à cette demande et y a accédé rapidement. La Fep-CFDT a donc obtenu que les périodes de congé parental à taux plein soient prises en compte à 100 %, pour le décompte de l’ancienneté, et ce pour chaque étape de la carrière des salariés (comme, par exemple, pour les indemnités de fin de contrat de travail ou de départ à la retraite).

Concernant les cadres « C0 » (catégorie provisoire qui vise certains cadres des écoles ayant quitté la Fesic), la Fep-CFDT a obtenu + 3 % pour le niveau 1, et + 2 % pour le niveau 2.

Pour la Chaned, les employeurs n’ont cédé qu’une augmentation du point de 1 % et une revalorisation de la rémunération de la copie pour les correcteurs à domicile comprise entre + 0,58 % et + 1,15 % (soit + 0,81 % en moyenne). Nous n’avons pas non plus obtenu la prise en compte intégrale du congé parental pour l’ancienneté. La Fep-CFDT regrette cette position de la Fnep qui ne donne pas de cohérence à la branche suite à l’élargissement de son champ, du fait de l’intégration de l’enseignement à distance dans la Convention collective de l’Epi. La Fnep recule pour mieux sauter au lieu d’anticiper l’écart salarial que va induire l’harmonisation des dispositions conventionnelles au 1er janvier 2019 (date limite que se sont donnée les partenaires sociaux pour négocier la fusion des deux conventions collectives).