NEWSLETTER AGRICOLE - n° 71 SEPTEMBRE 2018
De belles paroles à la rentrée... on ne saura s'en contenter
Alors que l’enseignement agricole est confronté à une nouvelle baisse des effectifs de l’ordre de 1,4 %, Stéphane Travert a annoncé, lors de sa rentrée au lycée horticole Saint-Antoine de Marcoussis (91) un plan de communication destiné à lui redonner visibilité et attractivité. Cela suffira-t-il à inverser cette tendance ? Rien n’est moins sûr...
A l’évidence, la question des effectifs est centrale car l’évolution négative du nombre d’élèves risque fort d’avoir des conséquences sur la pérennité de plusieurs établissements. C’est donc dès maintenant qu’il faut agir pour que ce qui s’est passé l’an dernier en Franche-Comté ne se reproduise pas. Partout où des difficultés existent, un dialogue social renforcé doit s’exercer, associant les représentants du personnel à la réflexion sur l’avenir de leur établissement et à la recherche de solutions acceptables.
Ce dialogue qu’exige la Fep-CFDT ne doit pas se limiter aux situations de crise. Il doit aussi permettre de repenser l’organisation du travail pour faciliter la mise en oeuvre des textes règlementaires et notamment de l’article 29 modifié.
Si çà et là des manquements ou des abus étaient constatés, nous saurons rappeler au ministre qu’en affirmant le 28 août dernier lors de notre entrevue avec lui que « l’Etat, c’est votre employeur », il a engagé sa responsabilité et celle de ses services à faire appliquer toute la règlementation. La qualité des négociations qui vont s’ouvrir au niveau national sur la restructuration d’une convention collective commune pour les salariés du Cneap et des établissements agricoles de l’Unrep sera un signe fort de la volonté des employeurs de vouloir s’engager vers un dialogue social responsable. Dialogue qui doit aussi nettement s’améliorer au niveau des établissements pour trouver des solutions justes et équitables qui garantissent des conditions de travail dignes pour tous les salariés de droit privé. Les militants et les élus CFDT y resteront attentifs.
Brigitte Cassard et Corinne Leh
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