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Newsletter Agricole n° 68 avril 2018

Publié le 20/04/2018

Traitement de choc pour l’enseignement agricole privé : urgent

En effet, chaque année environ 200 enseignants intègrent l’enseignement agricole quasiment sans formation pédagogique. Ils rejoignent l’importante cohorte de la "catégorie 3" avec un salaire parfois en dessous du SMIC quand ils n’ont pas la chance d’avoir un temps complet. Alors, miracle ? Non, car les enseignants aiment leur métier et y sont pour la plupart très dévoués, mais le système s’épuise et est au bord de la crise.

 

 

De plus en plus d’enseignants veulent rejoindre l’Education nationale, démissionnent au bout de quelques mois et les résultats de l’enquête auprès de nos collègues de catégorie 3 (voir la synthèse ci-dessous) nous montrent clairement que le ministre doit prendre ses responsabilités s’il considère encore que l’enseignement agricole privé peut continuer d’exister dans son ministère ! Ce n’est pas en permettant encore le recrutement au niveau de la licence, ce n'est pas en permettant que de jeunes collègues débutent encore sans formation, ce n'est pas en les maintenant dans une sous-catégorie sans perspective d'avenir que nous allons sortir de cette situation !

La Fep réclame donc de toute urgence la mise en place d'un groupe de réflexion sur l’entrée dans le métier d’enseignant. Il en va de l'avenir de l'enseignement agricole privé !

Pour les personnels de droit privé, les inquiétudes sont aussi au rendez-vous. Chaque année leur travail au quotidien s’intensifie et les réformes annoncées risquent fort de le détériorer un peu plus.

La restructuration des branches, les fermetures de classes et d’établissement annoncées, apportent aussi leurs lots d’incertitudes pour les années à venir. L’ouverture des négociations nationales sur les rémunérations sera l’occasion de revenir sur la responsabilité sociale des chefs d’établissement : reconnaître l’engagement professionnel de tous et valoriser la personne. Les personnels de droit privé devront se mobiliser dans les mois à venir pour faire entendre aux employeurs qu’ils ne doivent pas être oubliés.

Brigitte Cassard et Corinne Leh

 

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