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ENSEIGNEMENT AGRICOLE, LA FEP-CFDT INTERPELLE LES CANDIDATS

Publié le 12/04/2017

5 questions pour un quinquennat ! 

La Fep-CFDT, organisation largement majoritaire des enseignants et des personnels de droit privé dans l’enseignement agricole privé (respectivement 63,9 % et 67,59 %), vous interpelle pour connaître les orientations qui guideront vos décisions lors du prochain quinquennat.

1 - L’avenir de l’enseignement agricole au sein du MAAF 

Contrairement au ministère de l’Education nationale, les missions du ministère de l’agriculture sont multiples : Production & filières, alimentation et Enseignement & Recherche. Qualifié d’innovant et de laboratoire d’expérimentation sur le terrain pédagogique, la question est souvent posée :

L’enseignement agricole restera-t-il au sein du MAAF ou rejoindra-t-il le ministère de l’Education nationale ?

2 - Les moyens dédiés à l’enseignement agricole 

L’enseignement agricole comporte 5 missions : la formation initiale et continue, l’animation des territoires, l’insertion scolaire et professionnelle, les expérimentations et la recherche, la coopération internationale.

Dans l’enseignement agricole privé, les moyens sont attribués quasiment en totalité pour la formation initiale. Seulement, pour cette première mission, il manque aujourd’hui 10% des postes dans l’enseignement agricole privé pour répondre aux exigences réglementaires inscrites dans les référentiels. Ne parlons pas des autres missions, qui sont pourtant souvent effectuées mais sans les dotations en moyens dédiés.

Avez-vous la volonté de mettre en adéquation les moyens aux dispositifs de formation dans un calendrier acceptable ?

3- L’évaluation dans l’enseignement agricole

Processus central au sein du MAAF, l’évaluation a souvent constitué le socle sur lequel le dispositif de formation est construit. Ce pilotage par l’évaluation a conduit à recentrer l’évaluation autour du Contrôle en Cours de Formation (CCF) et non plus autour des uniques épreuves terminales. Si la Fep-CFDT est favorable à ce mode d’évaluation initié au MAAF, elle tient à un juste équilibre entre ces deux modes d’évaluation : CCF et Epreuves terminales.

Souhaitez-vous modifier cet équilibre ?

4- La situation particulière des catégories 3 de l’enseignement agricole privé

Actuellement 31% des enseignants de l’enseignement agricole privé sont classés en catégorie 3, c’est-à-dire sur une échelle d’adjoint d’enseignement. Ils sont sous rémunérés, ont l’obligation de se former, font le même travail que leurs collègues, pourtant ils ne pourront jamais accéder à autre grade, et ils ne pourront envisager une mutation vers une autre administration.

Quelles mesures de reclassement et de déprécarisation comptez-vous prendre pour ces agents de l’Etat ?

5- Les conditions de travail et les obligations de service des enseignants de l’enseignement agricole privé

Les enseignants de l’enseignement agricole privé participent au même service d’éducation que leurs homologues de l’enseignement agricole public. Ils préparent les élèves aux mêmes examens, ils participent avec eux à la délivrance des diplômes.

Mais les conditions de travail et en particulier, les obligations de services des enseignants de l’enseignement l’agricole privé dont l’employeur est bien l’Etat ne sont pas identiques ni à celles de leurs homologues de l’enseignement agricole public ni à celles de leurs collègues de l’Education nationale. Ils sont la variable d’ajustement du manque de moyens et de l’inadaptation du dispositif aux moyens. Cette situation d’inéquité est inacceptable.

Souhaitez-vous mettre en place les mêmes obligations de service au MAAF entre enseignants du public et du privé, comme c’est le cas au MENSER ?