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Bilan de l’enquête sur la réforme de la voie professionnelle

Publié le 05/11/2018 (mis à jour le 05/11/2019)

L’enquête effectuée auprès des collègues enseignant en voie professionnelle laisse apparaître plusieurs problèmes majeurs qui avaient d’ailleurs été anticipés par la Fep-CFDT.

 

 

 

Concernant les services, beaucoup d’enseignants déplorent la perte d’heures dans leur discipline liée à la réforme. Ils regrettent que cette perte se soit faite parfois au bénéfice de la co-intervention. Cette réduction d’heures a généré pour certains la prise en charge de classes supplémentaires ou l’octroi d’heures d’accompagnement qui n’équivalent pas à des heures-discipline parce qu’elles ne sont pas forcément pérennes.

 

 

Concernant les classes, les enseignants se plaignent d’un nombre très important d’élèves dans les classes et particulièrement en TP où certains groupes peuvent atteindre dix-neuf élèves. Ce nombre accru d’élèves est dû au rassemblement de plusieurs classes dans certains établissements. Cela ne peut avoir que des répercussions négatives sur la qualité des enseignements. En outre, il n’est pas rare pour un enseignant de devoir prendre des classes supplémentaires pour sauvegarder un temps plein, ce qui signifie davantage de travail de préparation de cours, de conseils de classe et de réunions.  

 

 

Concernant les emplois du temps, rares sont ceux qui ne posent pas de problèmes. Les heures d’enseignement ne sont pas groupées ce qui génère des emplois du temps à trous. De plus, certains emplois du temps sont tellement complexes qu’ils sont difficilement compréhensibles. Ils ne respectent absolument pas les rythmes d’apprentissage.

 
 

Concernant la co-intervention, les enseignants ne disposent pas de temps dédiés à sa préparation, ce qui nécessite de nombreuses réunions en dehors du temps scolaire pour être opérationnels.  Ils regrettent également le fait de ne pas avoir été formés à la co-intervention, d’autant plus qu’elle nécessite de travailler les compétences communes entre les matières générales et professionnelles. Pour la majorité, la co-intervention est considérée comme une perte de temps tant pour les professeurs d’atelier que pour les enseignants des disciplines générales.

 

 

Concernant le Temps de travail, les enseignants dénoncent la surcharge de travail générée par la réforme jugée chronophage et qui limite leur liberté pédagogique.  La surcharge de travail est engendrée par les nouveaux programmes, les nouvelles disciplines à préparer dans l’urgence pour être opérationnels à la rentrée alors que les enseignants ne sont pas forcément formés à ces disciplines, le fait que les programmes sont aussi lourds qu’avant la réforme mais que les enseignants disposent de moins de temps pour les mettre en œuvre. Ils reprochent notamment au chef d’œuvre de leur demander énormément de temps de préparation tout comme le rôle de professeur principal leur demande un surcroît de travail.

 

 

À cela s’ajoute le fait que les manuels scolaires n’ont été disponibles que début septembre, que le numérique occupe une place de plus en plus importante dans les enseignements et qu’il faut pouvoir disposer du matériel suffisant pour pouvoir l’intégrer dans les enseignements.

 

  

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