Préparation de la rentrée

Publié le 30/06/2020

Les organisations syndicales représentatives de l’enseignement privé ont échangé le 26 juin avec le ministère de l’Éducation nationale en vue de la préparation de la prochaine rentrée scolaire.

C’est une rentrée « ordinaire » qui est prévue, sauf évolution de la situation sanitaire durant l’été, ce qui n’exclut pas la fermeture ponctuelle d’établissements si des foyers épidémiques, ces désormais clusters, l’imposent. Rentrée ordinaire pour une année scolaire qui ne pourra, ne devra pas l’être. Le ministère semble partager cela, mais nous en jugerons à la parution imminente d’une circulaire.

Le Sgen-CFDT (enseignement public) a fait 12 propositions le 17 juin dernier. Nous avons repris ce qui concerne tout particulièrement l’enseignement privé, et notamment les personnels :

  • Mise à disposition d’outils diagnostic adaptés, de façon à pouvoir situer chaque élève dans un parcours, en termes de connaissances scolaires, mais également de compétences et autres connaissances acquises. Ces outils ne devront pas être normatifs. Cela semble avoir été entendu.
  • Favoriser toute démarche d’accompagnement personnalisé et de tutorat. Il s’agit ici de porter une attention particulière aux élèves « perdus » lors de la crise et à tous ceux qui étaient déjà, avant elle, peu à l’aise avec le système scolaire. Nous craignons ici des insuffisances, le ministère semblant miser uniquement sur le dispositif « devoirs faits » et l’aide personnalisée.
  • Adapter et faire évoluer les programmes. Ce qui vient de se produire est une bonne occasion pour remettre au centre le socle commun de connaissances et les cycles. Le ministère s’est déclaré sensible à cette proposition mais il faudra plus que de bonnes intentions pour faire bouger les lignes à ce sujet, nous le savons.
  • Faire de l’insertion professionnelle des jeunes une priorité. C’est une revendication qui nous dépasse puisqu’elle est portée par la confédération CFDT. Et elle y tient, avec raison.
  • Faire confiance aux équipes, soit favoriser leur autonomie, mais… en veillant à ce que le cadre national fixe des orientations lisibles et précises. Cela n’est pas gagné, vu la valse-hésitation à laquelle nous avons assisté ces dernières semaines et les injonctions contradictoires subies.
  • Mieux accompagner les personnels au plan des ressources humaines. Il y a encore du chemin à faire ici pour le privé, puisque celui-ci n’a pas été durant de longues années dans le « radar » des autorités administratives pour ce qui est de ce domaine. Les besoins seront probablement croissants à la rentrée suite à une période qui n’aura pas été anodine.
  • Ouvrir des négociations sur le télétravail, moyen par rapport auquel il est nécessaire de prendre un peu de distance pour fixer les conditions de son emploi. La question du financement des équipements est également posée, nous en revendiquons le principe.
  • Faire évoluer les modalités de la gestion des crises et des risques.

La revalorisation des enseignants n'est pas oubliée

Nous avons également indiqué que la revalorisation salariale des enseignants ne devait (surtout) pas être oubliée. « Elle ne l’est pas », nous a répondu le ministère… Nous avons appelé à la mise en place d’un agenda social permettant de discuter avec lui l’an prochain de manière régulière. Les sujets précités, et ceux qui ne manqueront pas d’apparaître, y invitent fortement.