La Fep-CFDT figure de proue du dialogue social

Publié le 15/02/2021

Une délégation de la Fep-CFDT s’est entretenue le 5 février dernier en visioconférence avec le conseiller du ministre de l’Agriculture, Michel Lévêque, le chef du service ressources humaines, Xavier Maire et la cheffe du bureau de l’enseignement privé à la DGER, Sévrine Jacobs.

Les agents de catégorie 3

Ce rendez-vous faisait suite à celui de septembre, qui avait permis d'échanger sur le statut et les conditions de travail des agents de droit public et de faire avancer certains dossiers, comme celui de la catégorie 3. Nous avons souligné cette avancée majeure que constitue la mise en place du plan de requalification et la modification de la loi comme étape essentielle pour le plan de revalorisation salariale. Nous avons toutefois déploré le manque de dialogue social quand il s’est agi de la note de service pour les listes d’aptitude exceptionnelles. Notre organisation syndicale avait fait plusieurs propositions, toutes refusées sans échange ni explication !

Les HSE-Covid

La Fep-CFDT s’est aussi félicitée du travail de la DGER pour obtenir des HSE-Covid auprès du ministère du Budget, mais les consignes de la DGER ont parfois donné lieu à des interprétations qui nécessitent des courriers de contestation aux SRFD. Michel Lévêque a précisé que le versement des HSE au titre de l’année 2020 était clos. Les recours, s’ils sont avérés, seront à déclarer sur les HSE 2021 et pris sur l’enveloppe classique des HSE 2021. Pour la Fep-CFDT, il n’est pas tolérable que des chefs d’établissements modifient ou interprètent les instructions de la DGER. Les remontées des régions permettront d’identifier ces difficultés comme un problème d’ordre systémique ou individuel.

La rupture conventionnelle

Autre sujet : la rupture conventionnelle, qui est mise en place au MENJS et au Maa public, mais pas dans l’agricole privé ! Michel Lévêque a déclaré faire de ce problème « une priorité, car les agents ont perdu un droit et ils doivent le retrouver au plus vite ». Xavier Maire évoque la nécessité d’un vecteur législatif pour y parvenir.

La complémentaire santé

La Fep-CFDT a également demandé que les agents de l’agricole privé puissent bénéficier d’une participation de l’État à la complémentaire santé, comme cela semble déjà acté pour le MENJS. Xavier Maire évoque un projet d’ordonnance pour le mois de juin. Le conseiller indique qu’« il ne faut pas louper le train » pour que les contractuels puissent aussi en bénéficier.

Le ministère doit veiller à la mise en place d’une médecine du travail pour tous les agents

Toujours sur le sujet de l’État employeur, nous avons dénoncé les nombreux retards et erreurs concernant les attestations diverses (pôle emploi, temps partiel, retraite additionnelle...). Michel Lévêque a rappelé que l’année a été très difficile pour le SRH avec la situation sanitaire et les problèmes informatiques liés au changement de logiciel. En tant qu’employeur, le ministère doit veiller à la mise en place d’une médecine du travail pour tous les agents et, à ce titre, nous avons demandé la mise en place d’une structure type CHSCT pour le privé dans chaque région (comme cela existe dans le public). Le conseiller s’est montré hésitant sur cette possibilité pour les agents du privé. Il faudrait sans doute un décret et cela lui paraît complexe. « Mais pourquoi pas avec le Cneap en région ? », propose M. Lévêque. Pour Bruno Lamour, secrétaire général de la Fep-CFDT, la santé des agents (qu’ils soient au MENJS ou au Maa) est un sujet de fond sur lequel il faudra revenir. Les charges de travail supplémentaires et les obligations de service spécifiques à l’enseignement agricole privé (dont les enseignants sont les seuls à être soumis à l’annualisation) impactent la santé des collègues. Nous revendiquons fermement depuis plusieurs années une évolution de nos obligations de service pour nous rapprocher de nos homologues enseignants du Men. Michel Lévêque a proposé de partir du bilan de la réunion tripartite sur Phoenix du 18 février afin de dresser un bilan et de voir ensuite comment avancer sur ce sujet dans le respect des règles et des textes.

@educagri

Cette rencontre a également permis de faire le point sur le fonctionnement de l’adresse électronique @educagri pour chaque agent. Le ministère nous a indiqué que les adresses sont déployées mais que dans la réalité elles sont peu, voire pas employées. Elles sont pourtant indispensables pour accéder à diverses données pédagogiques.

 

Pour clore cet entretien, nous avons évoqué nos craintes sur l’avenir de l’enseignement agricole privé lié à une évolution des structures vers des services au détriment de l’enseignement. Le conseiller a insisté sur la nécessité de poursuivre la reconquête des publics d'apprenants en mettant en avant la qualité et les spécificités de notre enseignement, en lien avec les services de l’Éducation nationale et des départements. Pour la Fep-CFDT, l’action et les moyens de l’État doivent être centrés autour de la mission d’enseignement de nos établissements.