Éducation nationale : le comité ministériel s’est réuni

Publié le 22/10/2019

Le Comité Consultatif Ministériel des Maîtres de l’Enseignement Privé (CCMMEP) s’est réuni mardi 15 octobre. Plusieurs sujets ont été abordés dans cette instance où la Fep-CFDT détient 4 sièges sur les 10 attribués d’après les résultats des élections professionnelles. 

C’est sans doute l’amendement déposé par la Fep-CFDT en Conseil Supérieur de l’Éducation (CSE) qui a amené l’administration à repousser la présentation du décret sur les expérimentations dans les établissements privés sous contrat. L’argumentation de la Fep (s’assurer de l’effectivité de la consultation des équipes pédagogiques) a semble-t-il convaincu l’administration de se pencher un peu plus sur l’écriture du décret. 

Retraite des enseignants : le ministre de l’Éducation rencontre actuellement les organisations syndicales (OS) du public mais pas celles du privé. La Fep l’a encore rappelé : le ministère a une fâcheuse tendance à oublier le privé qui représente pourtant 20 %. Nos interlocuteurs ont entendu le message repris par les autres OS présentes à ce CCMMEP. Une rencontre à ce sujet vient d’être programmée vendredi 25 octobre. 

Loi RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) oblige, une nouvelle procédure d’envoi des courriels sur les messageries professionnelles des enseignants va être mise en place. Ainsi les OS n’auront plus accès aux données personnelles. La Fep s’en félicite mais s’inquiète en parallèle d’une perte progressive d’informations pourtant utiles sur le terrain pour suivre les dossiers de mutations et de promotions. Où se trouve la frontière entre la protection des données et le droit à l’information ? Il ne faudra pas que les rectorats profitent de la loi RGPD pour retenir l’info. 

La réforme de la voie professionnelle a de sérieuses répercussions sur la filière Gestion et Administration. Très rapidement, les OS du privé ont demandé à l’administration un suivi du protocole d’accompagnement des maîtres. Une restitution de l’enquête menée par le ministère auprès des académies était donc à l’ordre du jour de ce CCMMEP. Si la plupart des académies ont répondu à l’enquête, la présentation ne fait pas apparaître les dysfonctionnements que nos militants sur le terrain nous ont remontés. Ainsi 5 académies sont pointées du doigt par la Fep-CFDT. L’administration a bien conscience de ce que la Fep nomme « les zones d’ombre ». Elle nous invite à communiquer les exemples concrets de manquements au protocole afin d’intervenir rapidement. Elle propose que le CCMMEP soit l’instance qui pilote le protocole au niveau national.