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« Une année précipitée » : un comité sur fond d’E3C...

Publié le 29/01/2020 (mis à jour le 31/01/2020)

Le constat d"une année précipitée", fait par le président Jean-Charles Ringard - qui conduisait, avec Pierre Mathiot, la 3ème réunion de travail du comité  - résume parfaitement le ressenti des différents acteurs qui ont en charge la mise en oeuvre de la réforme depuis septembre dernier.

L’exigence du ministère d’une maîtrise, en accéléré, des nouveaux programmes, des nouvelles disciplines et des épreuves reste difficilement entendable par les enseignants, bousculés par une réforme qui peine encore à convaincre.

Ce comité a été l’occasion de revenir sur les premiers aménagements annoncés par le ministre de l’Éducation nationale. Une clarification est attendue sur deux mesures : d’abord celle concernant les enseignements de spécialité et le choix laissé aux élèves entre « anglais » et « anglais, monde contemporain ». La seconde possibilité devient-elle une sous-spécialité de la première ou une spécialité à part entière ? Ensuite, concernant les maths, les groupes de compétences s’apparenteront-ils à des groupes de niveaux ? Quels moyens seront alloués pour les constituer ? Par ailleurs, des moyens en heures seront-ils accordés pour permettre d’offrir aux élèves l’option « Maths complémentaires » en terminale dans tous les lycées qui proposent en première l’enseignement de spécialité mathématiques ?

La Fep n’a pas manqué de faire remarquer que la proposition de la création d'un enseignement de spécialité bilangue (2 LV, ou 1 LV + 1 Langue Régionale), faite par les membres du comité au ministre, n’avait pas retenu l’attention de celui-ci, alors qu’elle recevait un accueil largement favorable de nos adhérents professeurs de langues, lors de notre dernière enquête. Une décision regrettable qui aurait pourtant aidé, de l’avis des collègues, à une meilleure attractivité des langues auprès des élèves.

 

Les programmes

Souâd Ayada, présidente du Conseil supérieur des programmes (CSP), a eu peine à convaincre de la pertinence des programmes les représentants des enseignants. Ceux-ci n’ont pu que lui signifier leur complexité et leur lourdeur quand les heures d’enseignement sont en baisse. Ils ont revendiqué leur nécessaire allègement tout comme le respect inaliénable de la liberté pédagogique des professeurs.

 

Les E3C

Au vu des dysfonctionnements dans la mise en œuvre des E3C (Epreuves communes de contrôle continu), constatés sur le terrain et réaffirmés dans les réponses de ses adhérents lors de sa dernière enquête, la Fep a rappelé la demande qu’elle a faite au ministre d’annuler cette première série d’épreuves. Notre fédération a proposé la mise en place d’un contrôle continu intégral à hauteur de 40 % pour une vraie simplification du bac. Ce contrôle continu pourrait prendre la forme d’un CCF (Contrôle en cours de formation) où les enseignants auraient la liberté de choisir les sujets dans une BNS (Banque nationale de sujets) ; des sujets qu’ils pourraient adapter s’ils le jugent nécessaire, dans l’intérêt de leurs élèves. Cela amènerait une vraie liberté pédagogique dans la conduite des épreuves.  Les Chefs d’établissement auraient la charge de l’organisation de celles-ci, à des périodes à définir en concertation avec les équipes pédagogiques qui, d’après les résultats de nos enquêtes, attendent des IEN qu’ils renforcent leur accompagnement et accèdent à leurs demandes de formations.