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La Fep-CFDT demande aux ministères de jouer leur rôle

Publié le 17/12/2021

Pour le dernier Conseil supérieur de l’éducation (CSE) de l’année, 12 textes étaient à l’ordre du jour. La Fep-CFDT a fait entendre sa voix sur la laïcité, l’unité « secteur sportif » et le bac pro Sapat.

Des formations à la laïcité dans le respect des textes officiels.

Sept jours après la journée de la laïcité, la Fep-CFDT a rappelé les ministères de l’Éducation nationale et de l’Agriculture à leurs obligations dans sa déclaration liminaire. Certes, dans l’enseignement privé sous contrat, ce sont les structures de la formation propres aux réseaux qui sont chargées de former les personnels, mais l’État n’en est pas moins le garant de la bonne mise en œuvre de ces formations. Concernant celles à la laïcité, prévues par l’arrêté du 16 juillet 2021, il doit s’assurer que l’ensemble des personnels sont formés dans le respect des textes ministériels. Si le Secrétariat général de l’enseignement catholique (Sgec) a mis en place un groupe de travail où la Fep est vigilante quant au respect du statut d’agents publics des personnels enseignants, l’État devra vérifier la conformité avec l’arrêté des formations dispensées dans tous les territoires. Dans un second temps, la Fep-CFDT a tenu à signifier que rien n’était encore prévu pour les autres réseaux confessionnels. Enfin, l’arrêté ne prévoyant pas de transposition aux personnels relevant du ministère de l’Agriculture, elle a alerté le CSE sur cette faille afin que des mesures adaptées soient prises. Aucune réponse. La Fep-CFDT ne manquera pas de rappeler les ministères à leurs obligations, notamment en cas de dérives identifiées.

Une voix Fep claire

Lors de ce conseil plénier du CSE, il s’agissait surtout d’étudier : des textes liés au financement de l’apprentissage ; un autre concernant le baccalauréat professionnel Sapat (Services aux personnes et aux territoires), adopté la veille par l’instance du ministère de l’Agriculture ; trois abrogations de spécialités de mentions complémentaires tombées en désuétude ; l’évolution de l’unité facultative « Secteur sportif » en bac pro et la mise en conformité de l’Abibac avec l’évolution des diplômes français et allemand.

Si aucun texte ne devait provoquer son opposition, la Fep-CFDT est intervenue à plusieurs reprises pour mettre en avant ses revendications dans l’intérêt de tous les personnels. Concernant l’arrêté créant l’unité professionnelle facultative « secteur sportif », comme les autres organisations syndicales, nous avons déploré la précipitation dans laquelle les décisions sont prises, sans réelle réflexion d’ensemble sur une filière sport en lycée professionnel. Il nous a paru surprenant que cette unité facultative, existant dans six spécialités professionnelles, soit étendue à des baccalauréats dont les attendus sont très loin de tout rapport capacitaire avec elle et, de plus, sans aucun moyen supplémentaire. Cependant, la Fep juge favorablement l’intention de créer des bivalences permettant une meilleure insertion des lycéens et lycéennes dans la vie active.

Sur la transformation du baccalauréat professionnel Sapat dans les établissements agricoles, la délégation Fep-CFDT au CSE s’est voulue le porte-voix de celle représentant l’organisation au Cnea (Conseil national de l’enseignement agricole). Si l’arrêté sur le sujet y a reçu un vote positif, l’étude des grilles horaires a permis de remettre sur la table l’injustice que subissent les seul.e.s enseignant∙e∙s des établissements agricoles privés sous contrat. Après la présentation de l’arrêté au CSE par les services du ministère de l’Agriculture, la Fep a donc tenu à dénoncer cette annualisation déguisée, qu’aucun·e enseignant·e relevant du ministère de l’Éducation nationale n’accepterait de subir. La cohérence revendicative de notre organisation syndicale passe aussi par la solidarité face à l’injustice que peuvent subir certains des personnels de tous nos champs professionnels.