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Comité ministériel du 4 décembre 2020

Publié le 08/12/2020

C’est une séance qui a été essentiellement consacrée à l’examen du bilan social 2019-2020. L’occasion était toutefois donnée de faire le point sur la crise sanitaire et sur les moyens exceptionnellement accordés dans ce contexte.

Bilan social

Un bilan social, c’est une somme statistique concernant les enseignants du public comme ceux du privé. Si les parties consacrées à ces derniers sont plus réduites que pour leurs homologues du public, elles s’étoffent d’année en année, nous devons le reconnaître et le saluer. En séance, nous avons pointé les sujets sur lesquels nous souhaitions apporter quelques remarques :

  • L’absence de données en matière de formation continue et de dialogue social.
  • Un nombre excessivement élevé de maîtres délégués qui supposerait la mise en place d’un nouveau dispositif de contractualisation.
  • Une évolution de l’accueil d’enseignants en situation de handicap (un peu mieux dans le privé), mais les objectifs fixés sont encore loin d’être atteints.
  • Des accidents de travail et des maladies professionnelles qui affectent davantage les enseignants d’EPS et de LP.
  • Un climat scolaire qui fait apparaître qu’un enseignant sur deux estime sa formation insuffisante ; que six professeurs de LP sur dix indiquent ne pas avoir les moyens de travailler correctement et que des enseignants ne se sentent pas soutenus face à certaines des situations difficiles qu’ils rencontrent.
  • Les femmes sont, sans surprise hélas, majoritaires dans les temps incomplets et bénéficient moins que les hommes des heures supplémentaires. L’égalité professionnelle est encore loin d’être une réalité dans l’enseignement.

Situation sanitaire

Pour ce qui est du point sur la situation sanitaire, nous avons développé les résultats de la dernière enquête conduite sur le sujet, en mettant en exergue le décalage entre les propos du ministre affirmant que tout va bien et la réalité. Nous avons également insisté sur les effets positifs d’un bon dialogue dans les établissements et, au-delà, pour démontrer que c’est lorsqu’il n’existe pas que naissent la peur, l’insécurité, le mécontentement…

Remplacements

Mille emplois ont été prévus pour le premier degré afin de remplacer ponctuellement les enseignants dits vulnérables. Dans le second degré, c’est une enveloppe de 3,3 millions qui a été décidée pour financer des heures supplémentaires. Nous avons exprimé le regret que les emplois ne soient accordés que dans le cas de la vulnérabilité et déploré que, dans le second degré, il n’y ait pas de véritables remplacements.

Lire notre déclaration liminaire.