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CCMMEP du 30 novembre : bilan social du ministère

Publié le 02/12/2021

Le dernier Comité consultatif ministériel des maîtres de l’enseignement privé (CCMMEP) s’est penché sur le bilan social du ministère de l’Éducation. La Fep-CFDT a réclamé un groupe de travail à ce sujet et alerté sur la situation des alternant·e·s et celle des maîtres en CDI.

Le CCMMEP s’est réuni ce mardi, comme chaque année à cette époque, avec comme point principal à l’ordre du jour, l’examen du projet de bilan social du ministère de l’Éducation nationale. Les organisations syndicales, n’ayant eu le document qu’une semaine avant la rencontre, n’ont pas pu réaliser une étude approfondie des 400 pages du travail riche réalisé par la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp). Les enseignements qui peuvent être tirés de ces études statistiques sont pourtant importants. Temps partiel, inégalité femmes-hommes dans la profession, précarité, retraites, arrêts maladie, accès aux concours, des données sur chacun des sujets qui pourraient permettre, en prenant de la hauteur, en ayant du temps, de réaliser une analyse approfondie de la gestion des ressources humaines par le ministère. C’est en ce sens, qu’après avoir pointé les lignes fortes de l’étude, la Fep-CFDT, organisation majoritaire dans l’instance, a martelé la nécessaire constitution d’un groupe de travail, émanation du CCMMEP qui serait chargé de décortiquer chacun des chiffres afin de proposer des pistes pour les faire évoluer.

Alternant·e·s : la Fep demande un point de situation

À la tête d’une démarche intersyndicale, la Fep-CFDT a demandé l’ajout de deux points d’actualité à l’ordre du jour. Alors que nous ne cessons de marteler dans les instances où nous siégeons notre inquiétude face à la gestion calamiteuse de l’affectation des étudiants alternants et étudiantes alternantes de l’enseignement privé sous contrat, nous avons souhaité que le ministère nous fasse un point de situation avec les éléments en sa possession. Force est de constater l’impuissance de nos interlocuteurs et interlocutrices à cette période de l’année. Ayant délégué ce travail dans le cadre de la réforme de la formation initiale à l’Enseignement catholique, le ministère est bien en peine d’en vérifier la bonne réalisation après les premiers mois d’affectation. Il nous faudra attendre janvier ou février pour avoir les premières données centralisées. La directrice des affaires financières nous a, en attendant, invité·e·s à faire remonter à ses services les exemples de dysfonctionnements, ce que nous ne manquerons pas de faire.

Alerte sur la situation des maîtres en CDI

Alerté·e·s par des syndicats de la Fep-CFDT, nous avons échangé avec les collègues des autres organisations présentes en CCMMEP qui avaient pu avoir les mêmes remontées concernant la situation de maîtres en CDI, qui, en réduction horaire, étaient dans l’impossibilité de bénéficier d’indemnités chômage. C’est pourquoi nous avons voulu échanger avec l’administration sur ce sujet. Suite à nos questions, il nous a été précisé qu’en cas de réduction du temps de travail, le rectorat doit établir un nouveau contrat pour les collègues avec une nouvelle quotité horaire et qu’un simple avenant était insuffisant. Il s’agit, selon la Direction des affaires financières (Daf), d’une application stricte du droit par Pôle Emploi, auquel les rectorats ont du mal à se plier et qui laisse nos collègues visiblement dans des situations financières inadmissibles. La Daf nous a dit ne pas avoir eu d’éléments suffisants pour dresser un constat général du problème. Elle nous a notamment annoncé une démarche de vérification de la façon dont la chose est gérée dans le public où il y a une convention avec Pôle Emploi.

 

En fin de réunion, lors de questions diverses, nous avons pu échanger sur la multiplication des situations de cumul temps partiel-heures supplémentaires dans certains territoires, mais aussi sur la situation sanitaire. Sur ce dernier point, les organisations syndicales ont regretté, comme d’habitude, le fait d’apprendre dans la presse les changements réguliers de protocoles sanitaires. Elles ont alerté une fois de plus sur la fatigue des collègues qui font preuve de toujours plus de souplesse sans reconnaissance de l’employeur.